La marche sensible : un outil "sensoriel" de diagnostic de territoire
Retour sur la marche sensible "sobriété" réalisée par l'AREC en marge des Assises européennes de la transition énergétique
Le 11 septembre dernier, l'AREC, qui avait été sélectionnée par les organisateurs des Assises européennes de la transition énergétique, a réalisé une marche sensible "sobriété" à Dunkerque qui a réuni une trentaine de participants venus de toute la France.
Recueillir des informations, confronter les points de vue et construire une vision commune du territoire, qui réponde à la question : "Qu’est-ce qui dans l’organisation de l’espace ou des activités contribue à une modération de notre consommation d’énergie et de ressources ?", c'est ainsi que l'on peut caractériser une marche sensible "sobriété".
C'est un outil, avec une approche sensorielle, de diagnostic du territoire, notamment utilisé dans nombres d'accompagnements effectués à L'Institut Paris Region.
Pour cette marche, l'AREC a imaginé un parcours d'environ trois kilomètres, découpé en trois étapes, dans les rues de Dunkerque.
Une trentaine de personnes a participé à l'exercice animé par l'AREC avec l'appui de la Communauté urbaine de Dunkerque (les services et Davy Lemaire, maire adjoint à Dunkerque-centre).
Sur les trois étapes, il s'agissait d'observer à partir de ses perceptions et de ses sens (vue, toucher, ouïe, odorat) :
- Le bâti : formes, couleurs, matériaux
- L’espace public : rues, parcs, jardins, place accordée à la voiture, au vélo, à la marche
- La biodiversité : plantes (arbres, herbes, fleurs), animaux, eau (rivières, bassins, perméabilité des sols)
- L’invisible : ce qui est absent
En pratique, il s'agissait de repérer les aménagements qui réduisent les distances à parcourir pour accéder aux activités (passages, signalétique), qui facilitent les mobilités actives et assurer un accès équitable à l’espace public (pistes cyclables, voies piétonnes, mobilier urbain, trottoirs), qui augmentent le confort d’été (végétalisation, canaux), qui favorisent l’approvisionnement alimentaire local (jardins partagés) ou qui créent ou améliorent le lien social (jardins, activités culturelles et sportives), tout cela en se laissant envahir par son ressenti, ses sens et ses émotions.
Les participants ont rempli un questionnaire à la fin de chaque étape (la Place du Casino, de la Place du Casino à la Maison de quartier des Glacis, du quartier des Glacis au LAAC (Lieu d’art et action contemporaine).
Enfin, un dernier temps de debrief était consacré à écrire des recommandations, des attentes, des idées d'amélioration...
Cette balade urbaine fut l'occasion de découvrir les Fabriques d'initiatives locales (FIL), des ateliers de réflexion collective pour construire un projet concret dans le dialogue avec les habitants, ainsi qu’avec des élus et des agents de la Ville (exemple récent, l'aménagement des berges, en cours de finalisation lors de notre balade : végétalisation et transformation de la rue en une voie piétonne et une voie cyclable).