L’AREC met à jour sa cartographie pour suivre besoins et dynamiques de rénovation énergétique des copropriétés

L’AREC publie la version 2024 d’une cartographie interactive mettant à disposition des collectivités franciliennes toutes les données sur les caractéristiques énergétiques des copropriétés pour chacun des territoires (communes, intercommunalités et départements).
En effet, puisque les deux-tiers des logements privés franciliens se situent dans des copropriétés et que l'Île-de-France compte à elle seule 
près du quart du total des copropriétés françaises, la rénovation de ces immeubles constitue un défi majeur pour la région, avec un impact important à l'échelle nationale. 

Compte tenu des instances de décision collective qui régissent le fonctionnement en copropriété, voter un projet de rénovation énergétique n’est pas une mince affaire, tant les intérêts des copropriétaires peuvent différer (propriétaires occupants vs. bailleurs ne bénéficiant pas directement des économies d’énergie, primoaccédants en difficulté pour financer des travaux d’envergure…).
Au final, les collectivités sont souvent en première ligne pour accompagner les copropriétaires vers un projet de travaux de rénovation. L'amélioration de la connaissance fine du parc des copropriétés permet également un meilleur ciblage des dispositifs publics.

 

Développé initialement dans le cadre du programme de Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) Rénovons Collectif, cet outil cartographique vise à aider les collectivités à mieux connaître les données mobilisables pour étudier leur parc de copropriétés.
La mise à jour 2024 a permis de développer certaines nouvelles fonctionnalités :

  • La mise à disposition des données à l’échelle départementale, compte tenu du rôle des départements franciliens dans l’accompagnement de la rénovation des logements privés,
  • L’intégration d’informations sur les diagnostics de performance énergétique (DPE) des immeubles en copropriété, suite à la réforme de 2021,
  • Le bilan du déploiement des aides collectives de l’Agence nationale de l’habitat (Habiter Mieux Copropriété et MaPrimeRénov’ Copropriétés) en Île-de-France entre 2018 et 2022.


Sources des données : Registre national d’immatriculation des copropriétés, Réseau d’Observation Statistique de l’Énergie (ROSE), Insee, Base DPE de l’ADEME, DRIHL. 

Quelles grandes tendances ?

 On constate à l’échelle régionale que 32 % des copropriétés ayant réalisé un DPE depuis le 1er juillet 2021 sont classées E, F ou G. Sans rénovation énergétique, les logements situés dans ces copropriétés risquent donc à terme d’être concernés par les interdictions de location visant les logements énergivores découlant de la loi Climat et Résilience. En effet, dans la majorité des territoires franciliens, plus de 50 % des logements collectifs privés sont excessivement énergivores.

En même temps, la dynamique de rénovation énergétique des copropriétés s’accélère en Île-de-France. 145 copropriétés ont été rénovées en 2022 avec les aides collectives MaPrimeRénov’ Copropriétés (représentant plus de 10 000 logements), soit un résultat presque triplé par rapport à 2021 (52 copropriétés rénovées pour un peu moins de 4 500 logements). Au total 257 copropriétés ont été rénovées avec les aides de l’Agence nationale de l’habitat entre 2018 et 2022, soit près de 22 000 logements.

 

 

Franziska Barnhusen
#Énergie  #Climat  @ AREC / L'Institut Paris Region

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