L’association Lorraine énergies renouvelables promeut les Véhicules Légers intermédiaires (VELI) en Lorraine, avec le soutien de l’Ademe et du FEDER. Ce sont tous les véhicules de moins de 600 kg situés entre le vélo classique et la voiture.

Pour l’association, ces VELI incarnent une réponse cohérente aux défis actuels :

• Souveraineté industrielle : une production locale, créatrice d’emplois, moins de métaux stratégiques.
• Sobriété énergétique : moins de matières premières, une efficience énergétique inégalée.
• Inclusion sociale : des véhicules accessibles aux personnes sans permis, aux revenus modestes.
• Égalité territoriale : adaptés aux zones rurales et périurbaines.
• Durabilité : des véhicules réparables, reconditionnables, avec une durée de vie prolongée.

Ils apportent de très nombreux bénéfices et co-bénéfices par rapport à l’autosolisme, sur la santé (modèles actifs, qualité air, pollution sonore), sur l’environnement (climat, ressources) et sur l’économique (emploi locaux fabrication/maintenance, moins d’espaces publics consommés, véhicules moins dangereux).

Organisé par la FEDARENE avec les interventions de Raphaëlle Vienot de l’AREC Occitanie, Élodie Bossio de la FEDARENE et Magali Deproost, de Service Public Wallonie

Les guichets uniques de la rénovation - One-Stop Shop(OSS) - sont des acteurs majeurs dans le domaine de la rénovation en Europe. Leurs services jouent un rôle essentiel dans la promotion de la massification des projets de rénovation dans les secteurs public et résidentiel. À l'aube d'un nouveau mandat européen, les acteurs se mettent en mouvement pour mettre en pratique les nouvelles obligations légales européennes énoncées dans la directive sur la performance énergétique des bâtiments. Cet atelier explore les solutions offertes par la coopération européenne, permettant aux acteurs locaux d'être soutenus à grande échelle dans la mise en œuvre de leurs services de rénovation de l'habitat.

Les agences régionales de l'énergie sont souvent les principaux moteurs de la création et de la reproduction de ces services innovants. La directive européenne sur l'efficacité énergétique mentionne explicitement le rôle des agences de l'énergie en tant que facilitateurs des OSS.

L’atelier présentait des projets européens tels que EU PEERS, la participation à un réseau paneuropéen tel que FEDARENE, et l'utilisation de mécanismes européens tels que le nouveau fonds social pour le climat, qui prévoit de soutenir le développement des OSS.
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Un atelier proposé par l’AREC pour inventer de nouveau récits de la transition en s’inspirant des codes de la publicité.

Pour mettre en lumière les pépites énergétiques et écologiques du territoire, l'idée est d'inventer un narratif différent en s'inspirant des codes de la publicité (drôle, esthétique, sexy, rêveuse, etc.). Sur le modèle des spots et affiches "Vendez-moi cette voiture", "Bruxelles, les pieds : une technologie unique inspirée du passé, pensée pour le futur", "Faire du ciel le plus bel endroit de la terre"..., les participants ont été invités à inventer ou à détourner des slogans et à tourner de courts spots vidéo ou à composer des affiches publicitaires pour inciter à la consommation responsable, au développement des ENR, à la sobriété, à la rénovation, à la mise en place de mesures d'adaptation...
Quelques exemples de différents pays ont été présentés en introduction.

L’atelier sera proposé lors de la prochaine conférence annuelle sur la sobriété le 14 décembre 2025.

Situé sur la commune de Leutenheim, ce parc solaire permet de valoriser une ancienne gravière en la dédiant à la production d’énergie renouvelable. Cette réalisation constitue le premier projet solaire flottant d’ampleur en Alsace. Ce site d’extraction est encore partiellement en activité.

Le parc solaire, d’une surface de 27,6 ha pour une puissance 20 MWc produit 21 GWh/an. Cette centrale photovoltaïque flottante compte plus de 34 800 panneaux solaires (de la marque Jinko) et 78 onduleurs (de la marque Huawei).

Le projet a démarré début 2019 avec l’obtention de la délibération de la commune et a été inauguré en 2025.  Il a été réalisé par la Générale du Solaire (producteur français indépendant d’énergie).

L’écoquartier de la Brasserie ce sont 440 logements, livrés depuis 2018, se répartissant entre logements sociaux et copropriétés et des espaces verts composés de jardins privatifs, jardins partagés et aire de promenade.  Deux bâtiments à noter : l'immeuble en autopromotion K'hutte, et un ancien bâtiment industriel des années 1930, dénommé Reverside, qui faisait partie de l'usine Kronenbourg et a été reconverti en logements et micro-brasserie.

À partir d’un puits de captage existant sur la nappe phréatique utilisé jadis par les Brasseries Kronenbourg est née l’idée de créer un réseau de chaleur par géothermie qui relie tous les bâtiments de l’écoquartier. L’eau de la nappe phréatique du Rhin prélevée est à 12°C et la température est élevée avec les pompes à chaleur à 60°C. Le réseau est géré par ES services énergétiques.

Dotée de sa propre station d’épuration, Timmel Frères a commencé, en 2017, par installer un récupérateur de chaleur sur les eaux grises d’une puissance de 1 MW ; la récupération effective moyenne annuelle est de 450 MWh, et cet échangeur permet de préchauffer l’eau en provenance d’un forage sur le site de 11°C à 35°C. Il fournit ainsi environ 17,5% des besoins de chaleur.

À partir de 2020, cette entreprise conseillée par le département « Services énergétiques » d’Électricité de Strasbourg a investi dans une double installation solaire.

En premier lieu, une centrale photovoltaïque en toiture d’une surface de 850 m² et d’une puissance de 160 kWc. Uniquement destinée à l’autoconsommation, elle contribue à l’alimentation des utilités de l’établissement (éclairage, …) et des équipements (moteurs, pompes, …). Par ailleurs, essentiellement pour exploiter l’énergie photovoltaïque en week-end quand l’activité est au repos, l’énergie renouvelable électrique est mise à profit avec une chaudière électrique de 120 kW. L’eau chaude ainsi produite alimente le stockage principal d’eau de process composé de deux ballons d’un volume total de 100 m³ (60 et 40 m³). Cette centrale photovoltaïque couvre un quart des besoins en électricité du site.

Les très importants besoins d’eau à haute température (80°C) sont assurés par une installation multiénergies : gaz naturel, énergies renouvelables et récupérées.

En second lieu, un champ de capteurs solaires thermiques de 1 200 m² posé à proximité de l’entreprise sur la charpente d’un nouveau bâtiment. D’une capacité de production annuelle de 625 MWh, il alimente un ballon tampon de 60 m³ et couvre un quart des besoins de chaleur.

Ainsi, ensemble, capteurs thermiques et récupération de chaleur sur eaux grises couvrent 43% de la chaleur nécessaire. Le chantier mené par Électricité de Strasbourg a été soutenu par l’Ademe à hauteur de 50% sur sa partie solaire, et par la Région Grand-Est sur l’ensemble du projet solaire à hauteur de 10%. Ce chantier a coûté 1,15 M€ (hors aides), et l’entreprise Timmel estime le délai de retour sur investissements entre 8 et 10 ans.

Franck Siebern-Thomas, chef d’unité à la direction générale pour l’emploi, les affaires sociales et l’inclusion est revenu sur le Fonds social pour le climat, un nouvel instrument visant à soutenir financièrement les citoyens et les entreprises les plus touchés par l'introduction d'un nouveau système d'échange de quotas d'émission applicable aux secteurs du bâtiment et du transport routier ainsi qu'aux carburants pour des secteurs supplémentaires.

Le fonds contribuera à lutter contre la précarité énergétique et à améliorer l’accès à la mobilité propre. Les États-membres devaient remettre leurs plans nationaux à la Commission européenne pour le 30 juin 2025. En mai dernier, la Commission a adressé  aux Etats-membres une recommandation qui préconise des mesures pour « garantir une mobilité abordable, accessible et équitable » conformes aux dispositions du Règlement portant création du Fonds social pour le climat qui précisent que : « Les États membres peuvent utiliser le Fonds social pour le climat pour soutenir des mesures structurelles et des investissements visant à améliorer l’efficacité énergétique et à décarboner les bâtiments, et pour favoriser des solutions de mobilité propre, à condition que ces initiatives ciblent principalement les ménages vulnérables, les microentreprises ou les usagers des transports. Parmi les mesures et investissements éligibles liés aux transports figurent l’incitation à utiliser des transports publics abordables et accessibles, le soutien aux entités privées et publiques, y compris les coopératives, dans le développement et la fourniture d’une mobilité durable à la demande, de services de mobilité partagée et d’une offre de mobilité active, la facilitation de l’accès aux véhicules à émission nulle et aux vélos, le développement d’infrastructures de recharge et de ravitaillement ainsi que le soutien au développement d’un marché des véhicules d’occasion à émissions nulles ».

Yves Marignac, expert et porte-parole de négaWatt est revenu sur la nécessité de développer des politiques de sobriété, meilleur moyen de maîtriser l’effet volume sur les prix et de maîtriser les factures. La sobriété est le levier de questionnement des modes de vie et de la répartition des richesses. Elle permet la redistribution et la réduction des inégalités. Les citoyens y adhèrent quand on regarde les résultats des différentes enquêtes récentes. En outre, la sobriété structurelle (comment l’aménagement du territoire peut structurer l’espace et améliorer son organisation et les modes de vie) est une réponse au délaissement.

 Voir le replay de la séance 

Salomé Saqué, journaliste et auteure

“L’économie ce n’est pas la croissance mais une manière d’organiser production et consommation. Ce n’est pas non plus la décroissance mais une nécessité d’organiser autrement (cf. T Parrique)”

“Ce n’est pas l’écologie qui est punitive mais la crise écologique”

“Comment convaincre les US, la Chine ? On ne les convainc pas car la minorité riche n’a pas envie de s’engager là-dedans. Le problème est que beaucoup de politiques se sont mis au service des 1% les plus riches.”

André Comte-Sponville, philosophe

“On ne résoudra pas le problème en ne tapant que sur le 1%. Nous faisons nous aussi partis du problème : avion, douche, viande, etc., nous ne sommes pas irréprochables. Entre la puissance de l’économie et la faiblesse de la morale il n’y a que la politique qui sera efficace. Ces problèmes se posent tous à l’échelle mondiale mais nos moyens d’actions ne sont que nationaux et européens et donc il y a déphasage entre échelle des problèmes et des moyens. Nous sommes dans un système mortifère dont il faut sortir en se donnant les moyens d’une politique mondiale, au moins européenne. On a besoin de plus de mondialisation politique. L’Europe ne sauvera pas le monde mais au moins agit plus efficacement que le pays seul.”

Salomé Saqué

“On a dépassé 7 limites planétaires. L’échelle locale ne doit pas être négligée. On doit agir au niveau local même à l’échelle d’une ville car les risques climatiques existent dans tous les territoires.

Une personne née en 2020 subira 7 fois de vagues chaleur qu’une personne née en 1970. On a besoin d’une mobilisation urgente et massive mais qui ne doit pas reposer que sur les jeunes.

Être citoyen ce n’est pas que voter : s’engager dans une asso, manifester, militer, informer, changer ses comportements individuels. Il y a une forme de démocratie à réinventer, avec plus de justice sociale et écologie. Des expérimentations prometteuses comme la Convention citoyenne ont montré que quand on est informé, on agit mieux pour le climat, la démocratie, … Le sentiment d’impuissance est une volonté politique des puissants.”

André Comte-Sponville

“On a besoin d’une solidarité intergénérationnelle or la solidarité intergénérationnelle est inversée : nos retraites se font à crédit sur le dos des plus jeunes.

Nous sommes programmés pour privilégier le court-termisme car jadis il était légitime de s’occuper de l’immédiat (récoltes, …). Or, on peut avoir des désirs plus forts mais plus lointains

Comme le disait Spinoza « nos désirs agissent plus sur nous que leurs satisfactions sont perçues comme plus proches et avec un plaisir immédiat ». Il faut surmonter nos désirs dans le court-termisme et cela passe par la politique pour dépasser cela.”