La biomasse francilienne mobilisable pour l'énergie
La biomasse francilienne mobilisable pour l'énergie (agricole, forestière et à statut de déchets) est caractérisée et localisée par le Schéma régional biomasse francilien (SRB), à différents horizon de temps. Le SRB a pour objectif de fixer des orientations et de planifier des actions régionales concernant les filières de production et de valorisation de la biomasse susceptibles d'avoir un usage énergétique.
La première étape de construction du SRB est ainsi finalisée et est formalisée par un rapport de diagnostic analysant la situation de la production, de la mobilisation et de la consommation de biomasse, les politiques publiques ayant un impact sur cette situation, et leurs perspectives d’évolution.
La seconde étape concerne l’élaboration d’un document d’orientations, en cours de consolidation, qui intègre une stratégie d’intervention associée à un plan d’actions complémentaire au Programme Régional de la Forêt et du Bois et au Plan régional de prévention et de gestion des déchets.
Les structures franciliennes impliquées dans l’élaboration du SRB : les services déconcentrés de l'État (DRIEE et DRIAAF), la Région Île-de-France, l’ADEME, Airparif, L’Institut Paris Region (Départements Énergie-Climat et Environnement), ainsi que différents acteurs des filières de production ou de valorisation de biomasse.
Le bilan quantitatif des potentiels de biomasse mobilisable
Le diagnostic du SRB révèle les potentiels de mobilisation de la biomasse pour l'énergie, dont les bilans sont détaillés par les tableaux ci-dessous :
Ces bilans ne présentent pas la totalité de la biomasse produite (ou capacité de production totale), mais le potentiel maximal mobilisable pour l’énergie (bois-énergie, méthanisation, etc.) selon les hypothèses du SRB qui prévoient une valorisation pour les autres usages (retour au sol direct, alimentation animale, compostage de proximité, etc.).
L’analyse qualitative des potentiels de biomasse mobilisable
La région Île-de-France est marquée par de fortes importations de bois énergie et un faible développement des industries de transformation du bois qui limite la ressource en connexes notamment.
Les exploitations agricoles y sont de grande taille ; les grandes cultures, et plus spécifiquement la céréaliculture, sont majoritairement représentées. L’activité d’élevage est plutôt mineure ; l’Île-de-France se démarque par la spécificité de la filière équine, avec de nombreux haras et centres équestres, et donc un gisement spécifique de biomasse issue des déjections équines.
Les unités de valorisation énergétiques de cette biomasse se sont développées depuis les années 2000 avec une croissance importante à partir de 2010, que ce soit pour les chaufferies biomasse ou pour les méthaniseurs.
Un potentiel de mobilisation de biomasse supplémentaire existe dans les filières forestières et agricoles.
Cependant, le potentiel supplémentaire de mobilisation de biomasse forestière francilienne est faible au regard des quantités déjà mobilisées.
La biomasse à statut de déchets représente un gisement important, au vu de la densité de la population et des activités économiques présentes sur le territoire.
La diffusion des données du SRB
Le fichier des données actualisées de la biomasse mobilisable pour l’énergie est détaillé par EPCI et peut être mis à disposition des collectivités qui en feront la demande (mail à adresser à Théo Klein, chargé d’études au sein de l’AREC - theo.klein@institutparisregion.fr). Ces données de biomasse mobilisable permettent d’apprécier les gisements territoriaux et ainsi d’accompagner l’émergence et le développement de projet d’énergie renouvelable sur les territoires franciliens (méthanisation, chaufferies bois-énergie, etc.).