Bâtir en favorisant la biodiversité (2012)

Construire des bâtiments tout en favorisant la biodiversité : utopie ou réalité ? Publié en 2012 par l'ARB îdF et Victoire Editions, ce guide propose un regard sur les enjeux du secteur du bâtiment et les pistes de solution pour mieux intégrer la nature à chaque échelle des projets.

Chaque chapitre de guide corrspond à une étape du cycle de vie : conception, construction, exploitation et fin de vie ainsi que la rénovation. Les innovations proposées dans cet ouvrage sont porteuses d’espoir pour les entreprises et les collectivités : matériaux locaux et bio-sourcés, architecture calquée sur l’environnement naturel, bâtiments refuges et supports pour les espèces, toitures et façades végétalisées, espaces verts écologiques, traitements biologiques des eaux et des déchets… autant de perspectives positives pour améliorer notre cadre de vie et favoriser l’emploi !

Depuis 9 ans, l'ARB îdF accompagne les collectivités qui entendent favoriser le retour de la nature en ville. Si les conséquences négatives de l’urbanisation sur la biodiversité sont bien connues,  il existe aussi des solutions adaptées à des échelles variées pour contenir cette urbanisation, pour aménager, rénover ou bâtir en intégrant mieux le vivant.

Le bâtiment reste sans doute le secteur dans lequel il faut faire le plus de progrès. La Région Île-de-France a annoncé récemment la création de 100 quartiers écologiques et innovants d’ici à la fin de la mandature. L'ARB îdF se pose des questions : Où construire ? Comment articuler ces futures constructions avec le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) ? Quelles surfaces réservées à la nature sous forme de jardins ou de friches, ou encore sur les murs et sur les toits ? Quels impacts sur les sols ? Quels matériaux choisir ? Si la rénovation et la réutilisation de l’existant doivent être prioritaires par rapport à la construction neuve, ces projets sont aussi l’occasion d’expérimenter et de confirmer que la nature peut être un élément structurant des opérations : car rien ne remplace la valeur de l’exemple.

Bâtir signifie conquérir des espaces, mais la réflexion doit aussi porter sur la qualité de la nature aménagée : on ne peut plus se contenter de peinture verte ou de moquette verte déployées à la fin de la construction, comme le laissent encore apercevoir de trop nombreux projets. Il est ainsi indispensable de placer l’expertise écologique et naturaliste au cœur des projets. 

Au-delà de la végétalisation, réconcilier architecture et biodiversité suppose aussi une diversité d’approches. Il se faut s’interroger sur la question des sols, de l’eau, des ressources naturelles, du climat, qui seront liés les uns aux autres, et agir en transversalité. Trouver des solutions communes aux différents domaines de l’environnement est le défi qui s’annonce.