Sobriété énergétique en Île-de-France : du récit à l’action

Compte-rendu et replay de la conférence du 10 décembre 2021

La Région Île-de-France, chef de file sur l’énergie, l’air et le climat a voté en juillet 2018 sa stratégie régionale énergie climat et en décembre 2020, avec les parties prenantes et les différents intervenants de la COP, elle a établi une feuille de route déclinée en 192 propositions pour une Région «ZAN, ZEN et circulaire». Il s’agit d’ici 2050 de tendre vers une région 100 % ENR et zéro carbone avec une baisse de 40 % la consommation énergétique régionale et une multiplication par 4 de la quantité d’énergie renouvelable produite sur le territoire francilien, tout en diminuant la dépendance aux énergies fossiles.

La Région a mis en œuvre plusieurs dispositifs ayant trait à la sobriété. À titre d’exemples : signature en 2018 de la Charte pour l’efficacité énergétique et environnementale des bâtiments tertiaires et publics entre Philippe Pelletier président du Plan Bâtiment Durable et Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président du Conseil régional, soutien financier aux ALEC, dispositif Réhabiliter plutôt que construire, aide à la création de tiers-lieux, soutien au développement du RER Vélo, ou encore dans le cadre du budget participatif écologique et solidaire, soutien à l’achat de vélos cargo ou de jardins partagés.

Afin d’élaborer des éléments structurants pour engager une dynamique de sobriété énergétique en Île-de-France qui à la fois renforcerait les volets efficacité énergétique et développement des énergies renouvelables et de récupération et parce que la sobriété est aussi un des outils de nombreuses politiques visant l’atteinte de la neutralité carbone, l’AREC a donc organisé deux cycles d’ateliers. Le premier cycle d’ateliers sur la sobriété énergétique avait pour objectif d’imaginer ensemble une sobriété choisie, juste, collective et innovante pour l’Île-de-France. Le second cycle d’ateliers s’était donné pour feuille de route de construire des recommandations pour le territoire régional. Les ateliers ont rassemblé plus d’une centaine de contributeurs et ont permis d’élaborer environ 40 propositions d’actions.

Définition du Haut Conseil pour le Climat : La sobriété énergétique est une démarche qui vise à réduire les consommations d’énergie par des changements de comportement, de mode de vie et d’organisation collective. La sobriété énergétique consiste tout d’abord à nous interroger sur nos besoins, puis à adapter nos usages à ces besoins.

Pierre Rabhi : "Il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes."

 

La sobriété énergétique est transversale et touche tous les secteurs. Elle est multithématique et porteuse de valeurs. Chacun peut faire sa part, la sobriété est individuelle mais elle est en même temps collective. La sobriété s’applique à tous les domaines de compétences d’une collectivité : aménagement du territoire, scolaire, voirie, éclairage public, bâtiments sportifs, transport, politique d’achat, etc. Elle entre également dans les entreprises à la fois dans leur fonctionnement en appliquant la sobriété aux processus de fabrication et dans la vie de l’entreprise par la mise en place de mesures de sobriété ou via les transféreurs.

Elle nécessite une volonté politique. Elle ne peut faire son chemin qu’à travers une animation au niveau régional. Tous ces points ont été discutés dans les deux tables rondes.

Table ronde 1 : Définition et place de la sobriété désirable dans une politique territoriale

Intervenants

Barbara Nicoloso, directrice de Virage Énergie

Stéphane Signoret, membre de la compagnie négaWatt et journaliste dans le secteur de l’énergie

Patrick Behm, coordinateur de l'axe "Transition Énergétique Citoyenne au Labo ESS

Vivien Molinengo responsable des affaires publiques de RTE Île de France

Raphaël Gerson, directeur régional adjoint de l’ADEME Île de France

Questions

  • Comment définir la sobriété ? Quelle place dans les politiques de transition ?
  • Comment définir et faire passer à l’acte ? Comment interpeller les collectivités ?
  • Le modèle économique n’est pas sobre par fonctionnement. La sobriété renvoie souvent au débat croissance / décroissance. Mais est-ce que la sobriété doit être abordée sous cet angle ? 
  • Quelle place pour la sobriété dans les politiques publiques ?
  • Quels exemples concrets de politique publique ?
  • Quels sont les co-bénéfices de la sobriété ?
  • Qu’est-ce qu’on est capable d’accepter de changer ?

Replay

Table ronde 2 : La sobriété créatrice de valeurs, bonnes pratiques, impacts et résistances

Intervenants

Julie Mayer, maître de conférences à l’école Polytechnique

François Richard, expert numérique au The Shift Project

Éric Cassar, architecte et fondateur du cabinet Arkhenspaces

Alexis Drzemczewski, responsable du pôle territoires et transitions de l’ALEC-MVE

Mathias Guérineau, maître de conférences à l’Université de Nantes

Questions

  • Clichés, idées reçues, préjugés : la sobriété n’est-elle qu’un effort ? Est-elle créatrice de valeur ?
  • Quelles sont les conditions pour que la sobriété crée de la valeur ?
  • Sobriété, nouvelle norme sociale ?
  • Quels clichés à lever sur la sobriété numérique ?
  • Comment le numérique peut se mettre au service de la sobriété spatiale ?
  • Comment embarquer les collectivités, les entreprises et les citoyens ?
  • Comment lever les résistances ?

Replay

Mon initiative de sobriété individuelle ou collective

Panneau Post-it

Souhaits de thématiques à traiter au sein de la Fabrique francilienne de la sobriété

Panneau Post-it

Cette page est reliée aux catégories suivantes :
Sobriété énergétique | Concept et enjeux | Solutions et pratiques