Visite des installations bois-énergie et géothermie de Saint-Germain-en-Laye

Retour sur la visite

 

 30 mai 2023
 

Le 30 mai, Fibois Île-de-France et l'AREC organisaient la première visite bois-énergie de 2023 au sein de la chaufferie biomasse de la ville de Saint-Germain-en-Laye, dont la gestion et l’exploitation sont assurées par la filiale Enerlay (Dalkia).

C’était également l’occasion, pour la quarantaine de visiteurs, de découvrir le nouveau site géothermique situé à proximité et exploité par la SAUR dont la particularité est d'alimenter en eau le réseau potable de la ville une fois sa chaleur exploitée.
 

Ces deux sites de production de chaleur alimentent un réseau de chaleur d’une longueur de 10 km et permettent d’atteindre aujourd’hui un taux d’énergie renouvelable et de récupération (EnR&R) à hauteur de 60 % pour le réseau.
Enfin, une chaudière gaz assure l’appoint sur le réseau sur un autre site (Avenue Taillevent).

LA CHAUFFERIE BIOMASSE DE SAINT-GERMAIN-EN-LAYE

Mise en service en 2015, dans un contexte d’extension du réseau de chaleur de la ville, la chaufferie est composée de deux chaudières d’une puissance installée totale de 6 MW (4 MW + 2MW). L’approvisionnement de la chaufferie est strictement local : Plus de 40% des 9 000 tonnes de plaquettes forestières nécessaires au fonctionnement de la chaufferie biomasse d’Enerlay sont prélevées dans la forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye gérée par l’Office National des Forêts, le reste provenant de forêts situées dans un rayon inférieur à 50 kilomètres dans le département des Yvelines (78).

La chaufferie, fonctionnant toute l’année, a produit 22 421 MWh de chaleur renouvelable en 2022, soit la consommation en chaleur de 2 242 logements. Une chaudière vapeur de 3,5 MW est également présente en chaufferie mais n’est pas raccordée au réseau de chaleur car elle alimente exclusivement en vapeur la blanchisserie interhospitalière.

Les 195 tonnes de cendres sous-foyer produites annuellement sont acheminées dans un bac humide pour être refroidies. Elles sont ensuite égouttées, stockées sur site puis valorisées agronomiquement (co-compostage). En effet, ces cendres de bois, riches en calcium, silice et potassium constituent un excellent engrais minéral agricole.

Afin de préserver la qualité de l’air, le traitement des fumées est effectué par multi-cyclones et des filtres à manches. Il s’agit des modes de traitement des fumées les plus couramment utilisés. Les cendres appelées cendres volantes, constituent quant-a-elles un déchet de classe-2 et sont redirigées vers un site d’enfouissement (environ 25t/an).

Ce site a bénéficié d’un soutien financier de l’ADEME, de la Région Île-de-France et de l’Union Européenne pour un montant total de 790 k€ sur les 5 millions € de dépenses. Plus d’info

LE SITE GÉOTHERMIQUE

Mis en service fin 2021, ce site a été construit pour verdir davantage le réseau de chaleur. Il a la particularité de n’avoir qu’un seul puits de production car il réinjecte l’eau dans le réseau d'eau potable de la ville, une fois la chaleur exploitée et déferrisée. Les 980 000 m³ d’eau prélevés par an sont fournis à Suez qui se charge de l’exploitation du réseau d’eau potable, cela représente 30% de la consommation de la ville.

Il s’agit d’un forage dans l'Albien (couche géologique du crétacé inférieur) à 600 m de profondeur. L’eau d’une température de 28°C, une fois captée, passe dans deux échangeurs puis par trois pompes à chaleur d’une puissance d’1 MW chacune afin de réhausser la température avant fourniture au réseau de chaleur. Grâce à cette installation, près de 6 800 MWh/an de chaleur renouvelable sont fournis avec une montée en charge prévisionnelle à 16 200 MWh/an à partir de 2024.

Ce site a un objectif triple :

  • Transférer l'ancien forage d’eau du Pecq devenu obsolète
  • Réaliser la valorisation thermique de l'eau de la nappe de l'Albien
  • Sécuriser l'approvisionnement en eau potable en diversifiant les sources de production

Ce projet a vu le jour dans le cadre d’un partenariat public-privé liant la commune de Saint-Germain-en-Laye, la SAUR et la Banque des territoires. Ainsi, afin de réaliser, exploiter et entretenir ce forage, une Société d’Économie Mixte à Opération Unique (SEMOP), CALITI, a été créée en novembre 2019. Son capital (850 594 €) est réparti entre la SAUR (51 % des parts), la Ville (34 %) et la Banque des territoires (15 %). En savoir +

Ce site, dont le montant des travaux s’est élevé à 5,14 millions d’euros, a également bénéficié de subventions de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, de l’ADEME et de la Région Île-de-France.

Contacts

Si vous avez des questions / projets en lien avec le bois énergie ou la géothermie, vous pouvez contacter les animateurs régionaux dont voici les coordonnées :

Valéry BREEMEERSCH, chef de projet bois énergie, Fibois Île-de-France :
valery.breemeersch@ fibois-idf.fr
06 28 02 15 17

Alizée DESTOMBES, chargée d'études/projets Énergies Biomasse, AREC Île-de-France :
Alizee.Destombes@ institutparisregion.fr
01 77 49 75 31

Armand POMART, référent et animateur filière géothermie, AFPG :
armand.pomart@ afpg.asso.fr
06 76 52 59 83 – 09 81 64 74 12

Cette page est reliée aux catégories suivantes :
Bois énergie | Géothermie | Réseaux de chaleur et froid