Lancement de la fabrique francilienne des sobriétés

Compte-rendu et replay du 4 février 2022

Après deux cycles d’ateliers, l’AREC lance la Fabrique francilienne des sobriétés.

À travers des rencontres et visites de sites, la Fabrique poursuivra les réflexions sur une sobriété choisie, juste, collective et innovante et sur les recommandations d’actions pour l’Île-de-France.

Au menu de cette première rencontre, un retour sur les travaux menés en 2019-2021, la présentation du programme 2022 et une session sur la sobriété énergétique dans les bâtiments résidentiels et tertiaires.

Collectivités, ALEC, entreprises et associations étaient au rendez-vous de cette nouvelle dynamique sur la sobriété énergétique. Cette Fabrique francilienne est la suite logique des travaux menés en 2019-2021 dont voici un rappel :

● 13 ateliers répartis sur deux cycles Imaginer ensemble une sobriété juste, choisie, collective et innovante et Faire des recommandations pour l’action qui ont abordé la sobriété sous différents angles : définitions, mécanismes, freins et leviers, transféreurs, stratégies et actions, repérage d’initiatives, construction de récits de sobriété, indicateurs et impacts de sobriété, sobriété numérique

40 propositions classées par typologie : études/observation/indicateurs, campagnes de communication, formations, sensibilisation/promotion, expérimentations, cartographies

● 5 webinaires européens : « sobriété et bâtiments », « sobriété dans l’espace public », « sobriété numérique », « sobriété énergétique : comment façonner des comportements durables ? » et un dossier sur la sobriété énergétique en Europe

L’année 2021 s’était conclue par une conférence régionale organisée autour de deux tables rondes.

Au programme en 2022 :

  • Une étude sur les imaginaires de la sobriété en Île-de-France ayant pour objectifs de :
    • Construire les imaginaires de la sobriété énergétique francilienne qui la rende désirable à partir de la sociologie et du comportement des individus et des organisations, des profils franciliens de territoire, des connaissances et représentations actuelles de la sobriété, du rôle des passeurs (transféreurs, collectifs, etc.) de sobriété et en décrire des représentations concrètes.
    • Formuler des recommandations pour une démarche de sobriété énergétique régionale qui permette d’embarquer les collectivités franciliennes en s’interrogeant sur les leviers à activer et les barrières à lever, sur les impulsions à développer au niveau régional pour aider les collectivités à s’engager dans une démarche pérenne de sobriété et à construire leur propre récit.
  • Des ateliers, visites de sites et conférence
  • La cartographie des initiatives franciliennes
  • Un appel à manifestation d’intérêt auprès des communes pour un état des lieux et l’élaboration d’un programme local de sobriété

Sobriété énergétique dans les bâtiments résidentiels et tertiaires

Les interventions

Julia Hidalgo du CLER, Réseau pour la transition énergétique, a présenté le dispositif DECLICS (Défis Citoyens Locaux d’Implication pour le Climat et la Sobriété) qu’elle pilote au niveau national avec l’association Alisée. DÉCLICS est un programme qui propose une méthodologie d’accompagnement pour toute structure locale qui souhaite mobiliser les foyers à évoluer vers un comportement plus sobre par des défis ludiques vécus en équipe. Anciennement connus sous l’appellation Défis Famille à énergie positive, ils se déclinent sur plusieurs thématiques : énergie, déchets, eau, mobilité, biodiversité et alimentation. Les structures d’accompagnement mobilisent les foyers à travers des formations, des animations et un suivi des économies réalisées. En Île-de-France, DÉCLICS est mis en œuvre depuis plusieurs années par l’ALEC-MVE, l’APC et Énergies Solidaires qui participaient à cette rencontre et d’autres structures en sont également le relai.

L’association Énergies Solidaires est mobilisée depuis 25 ans sur le nord des Yvelines sur l’accompagnement à la rénovation énergétique, l’écoconstruction et la lutte contre la précarité énergétique : auprès du grand public en tant qu’espace conseil France Rénov’, auprès des collectivités avec le conseil en énergie partagé et avec le programme SLIME à destination des publics précaires.

Nomad’Appart, outil mobile pour lutter contre la précarité énergétique est un nouveau projet de l’association porté par Vincent Levistre. Il s’agit d’un camion podium proposant un programme d’animations collectives pour petits et grands s’appuyant sur des maquettes et expériences ludiques autour de la sobriété. L’inauguration de cet outil, lauréat d’un appel à projets France Relance, est prévue en mars 2022.

ÉcoWatt est une plateforme développée par RTE en partenariat avec l’ADEME afin de sensibiliser le grand public et les organisations sur la modération de la consommation d’électricité pour contribuer à diminuer la pointe et sur les éventuelles alertes sur des risques de coupure. Séverine Laurent a souligné que l’outil avait pour but de sensibiliser pour mieux consommer tout en impliquant chacun dans l’équilibre nécessaire offre / demande du réseau électrique. ÉcoWatt propose un partenariat aux collectivités (et aux entreprises) qui le souhaitent en adhérant à la charte ÉcoWatt qui les engage à mettre en œuvre des actions des actions à fort impact sur la consommation électrique de leur région : sur les équipements publics (par exemple coupure de l’éclairage public sur un bâtiment public) ou en tant qu’employeur ou acteur public (sensibilisation aux éco-gestes).

Filiale de la Banque des Territoires et du Groupe la Poste, Sobre Energie a été créée pour aider entreprises et collectivités à réaliser des économies d’énergie et réduire l’empreinte carbone des bâtiments, principalement tertiaires. Ainsi, Puissance 10 000 qui concerne 10 000 bâtiments du groupe la Poste est un projet qui a pour objectif de diminuer de 10% les émissions de gaz à effet de serre en s’appuyant à la fois sur l’optimisation énergétique et sur la sobriété. Sylvie Merran-Ifrah a mis en avant le programme de sobriété mis en œuvre dans ce projet, les constats sur la difficulté d’engagement dans la sobriété, les causes identifiées et les outils déployés pour rendre la sobriété désirable auprès des managers, des agents et des occupants et enfin les outils pour mesurer les efforts et les résultats obtenus.

Les contributions

  • Seule solution de fond pour limiter les émissions de GES et pour cesser d'utiliser des énergies fossiles ou nucléaires.
  • C'est la première séquence à considérer, avant même l'efficacité des ressources utilisées.
  • Pour chaque élément, tout ce qui ne se consomme pas est la meilleure solution. C'est plus simple d'agir en amont sur l'éco-conception
  • La sobriété est vraiment la 1ère chose à mettre en œuvre pour réduire les consommations d'énergie et l’impact de sa production, distribution... sur l'environnement.
  • C'est le premier pas facile et inévitable permettant d'engager la démarche de transition énergétique
  • Pour sortir de la connotation négative et agir dans le bon sens !
  • Il est important de partager une vision commune de ce qu'on entend par sobriété, de partager des retours d'expériences, des initiatives pour montrer l'exemple, des résultats/impact/bénéfices (donc définir collectivement des indicateurs). Avoir une approche sobriété individuelle mais aussi collective.
  • Pour atteindre la neutralité carbone 2050 et éduquer/ impliquer les acteurs fortement
  • Objectifs prioritaires : lutter contre le gaspillage d'énergies et réduire l'impact financier des énergies pour les usagers en conseillant / coordonnant les actions à différentes échelles (ménages, bâtiment, territoire)
  • C'est très important parce que c'est un axe clé, qu'il faut nommer, comprendre, délimiter, qui implique un changement de comportements, pour revenir à des consommations équilibrées, éliminer tous les gaspillages, et réduire les consommations à la source (l'une des voies les plus efficaces). Il y'a plusieurs intérêts cumulatifs, comme faire des économies financières en plus des économies énergétiques, carbones... La sobriété va à l'encontre de messages dominants dans notre société de consommation, donc cela semble à priori difficile à mettre en œuvre  alors que lorsqu'on participe à des défis comme FAEP/ Déclics, défi des nouveaux terriens etc., qu'on cumule de nombreux écogestes et qu'on mesure ces petits challenges, on voit véritablement l'impact et la baisse de son empreinte carbone... Travaillant dans les énergies renouvelables citoyennes, c'est aussi un message qui rend plus convaincant la production d'ENR.
  • Surtout pour faire face à la consommation énergétique en cas qu'elle n’est pas suffisante dans le cadre du renoncement aux énergies fossiles mais aussi pour avoir une énergie plus propre.
  • En France, ce sera le Bilan Carbone
  • La question du comptage est une vraie difficulté. Il serait nécessaire d'instrumenter tous les bâtiments de matière fine pour suivre l'impact de la sobriété. Cela a un coût quand on a un parc important et nécessite des moyens humains pour accompagner
  • Suivi énergétique Sondages passage à l'acte actions entreprises
  • Selon la thématique choisie en kWh économisés pour l'énergie, en m3 pour l'eau et en kg pour les déchets. L'alimentation sobre n'a pas d'indicateur en tant que tel dans le programme Déclics
  • Définir des objectifs initiaux précis, avoir un protocole permettant une mesure avant/après. Il y a un vrai travail à faire sur les indicateurs.et partager une définition commune de ce qui est du ressort de la sobriété ou pas.
  • Dans le périmètre "sobriété d'usage" : - Nb et type d'actes (réalisés, non réalisés, impossibles) - Économies réalisés - Changement dans la durée : formulaire temps X, temps Y...
  • Dans un premier temps, ne pas négliger le résultat sur la satisfaction personnelle des gens vis à vis d'actions de sobriété
  • Gain en énergies non consommées : volume, équivalent financier, équivalent en gaz à effet de serre non produit
  • Une plateforme globale personnalisée sur laquelle entrer nos données pour un citoyen, comme celle de Défi Déclics me semble bonne. Je l'utilise depuis plusieurs années. Cependant la lecture des résultats n'est pas si évidente je trouve et je pense qu'il y'a moyen de l'améliorer. Elle est assez classique, avec surtout les graphiques et n'est pas très joyeuse, stimulante une fois qu'on a terminé les activités en groupe du défi Faep. Je me suis recréé un tableau pour mieux lire les infos mois après mois, la différence. Les compteurs (électrique, gaz, eau) sont les premiers repères. Peut-être qu'un tableau pour cocher les actions déjà réalisées et voir ce qui pourrait rester à mettre en œuvre donnerait plus de visibilité. Les graphiques de conso chez les fournisseurs pourraient s'améliorer pour préciser les pointes. C'est le guide FAEP remis qui m'a aidé à mieux savoir ce qui a de l'importance et comment aller vers une autre action (j'apprécie cette forme papier, je crois qu'elle est téléchargeable depuis Déclics). Pour l'appli Eco2mix de RTE, elle me semble surtout utile pour nous envoyer des notifications lors d'urgence pour signaler les pointes et nous inviter à différer certains usages plus clairement. Peut-être une coordination entre ces outils serait plus efficace, c'est assez dispersé. Et que Défi Déclics affiche des liens de partenaires pour compléter la compréhension, les façons d'agir, le contact de l'ALEC locale si l'on est sur une plateforme personnalisée par ville... Finalement je me demande si la plateforme Défi Déclics ne devrait pas proposer aussi une version application mobile (selon votre budget !) et s'inspirer davantage de Ecojoko pour aller plus loin / ou faire un partenariat ? demander à tester Ecojoko pour les capitaines ? La précision des informations par catégorie d'usage avec mesure en temps réelle de l'électricité consommée est l'outil le plus performant que j'ai pu voir chez un ami. Les graphiques sont bien présentés, ludiques, colorés... J'aime aussi beaucoup l'outil nosGEStes climat de l'ADEME/ABC qui est très facile d'emploi pour mesurer régulièrement l'évolution de son empreinte carbone, mais peut-être que Coach Carbone apportait le niveau coaching pour motiver et personnaliser les conseils sur le long terme...
  • Il est envisagé des indicateurs mesurant une même situation avant et après la mise en place des dispositions contribuant à la sobriété énergétique. Peut-être en ayant des modèles prédictifs sur le sujet.
  • Remise d'un petit kit à installer chez soi à la fin de la visite de l'appartement ? proposer à des associations de les former au Nomad'Appart pour qu'elles s'en emparent et démultiplie les animations
  • Franchement je ne vois pas ; il a l'air parfait ;-)
  • Traiter la thématique déchets (compost ou tri)
  • Atelier : mesures chez moi (quel outil, quelles solutions simples) Thème : adaptation canicule
  • En tout cas, intéressée par les retours de ces expériences et pour collaborer !
  • C'est déjà une démarche très intéressante - à voir intégration du réemploi d'eau / déchets (compost)
  • Super nouveau projet qui devrait vraiment bien compléter le panel d'outils et combler la difficulté à mobiliser et rencontrer les publics par l'aspect itinérant et expérientiel dans un espace réel ! J'aimerais bien visiter le camion à l'occasion. Les maquettes, le podium, le bureau pour un rdv individuel semblent bien pensés. Il faut tester dans plusieurs quartiers. Je ne vois pas pour l'instant quoi y ajouter. L'enjeu sera peut-être de bien communiquer l'arrivée du camion à tel endroit tel jour. S'appuyer sur les acteurs, lesquels, pour bien relayer votre venue car des temps courts... Profiter sans doute d'événements aussi comme la semaine du développement durable, ou le marché, la revue municipale pour que les habitants puissent savoir et venir vous voir... Donner un petit livret pratique et imagé des écogestes (selon si le public a des difficultés de lecture, type dépliant/affiche de l'ADEME ? et n'a pas d'ordinateur), offrir un mousseur s'il participe à tout le parcours...
  • À la fin on peut distribuer des maquettes pour résumer ce qu'on a vu en démonstration et recueil d'idées des habitants.
  • S’inspirer de "Fontaine Éco et toi", appartement pédagogique à Besançon il y a quelques années.
  • Passer par l'interface des collectivités et des mairies en particulier via les ALEC quand il y en a. Il faut un peu d'accompagnement certainement pour guider / enseignements.
  • En faire des produits dédiés aux différentes cibles
  • De notre côté en tant qu'AMO environnement/énergie/économie circulaire, c'est un outil de communication que nous pourrions indiquer dans nos livrets gestes verts en résidentiel (certification NF Habitat HQE)
  • Proposer des cas concrets d'usages au quotidien et proposer une appli cas plus complexe sur un site web
  • En créant des synergies (soutien ou collaboration) avec d'autres plateformes existantes
  • À revoir l'échelle d'alerte et de communication : plus locale pour toucher davantage les usagers (échelle de la ville) L'impact du risque de coupure me semble davantage s'adresser à des industriels/collectivités/grands consommateurs d'énergie avec un enjeu économique (cible sur communication) qu'à des usagers actuellement.
  • J'ai découvert la plateforme et l'application mobile il y'a quelques mois seulement. En janvier lorsqu'il a été annoncé des risques possibles de coupures d'électricité et de baisse de production importante du parc nucléaire, j'ai trouvé le plus utile de regarder quels étaient les niveaux de production, par type d'énergie, et voir effectivement les jours où l'on a utilisé du charbon ou du fioul... Travaillant dans le milieu énergétique, cela m'intéresse de suivre quelle énergie produit à quel moment... Mais c'est vrai que c'est plus pour le travail et pour les experts. Cela me semble intéressant de mieux faire connaître le dispositif auprès des collectivités, de tous les partenaires du CLER et du milieu de l'énergie, les entreprises qui ont un besoin fort en énergie, peut-être aussi les grands consommateurs (hôpitaux, bailleurs, etc.)... Mais pour que cela soit utile avec une baisse des consommations électriques, je pense qu'il faut un accompagnement comme le fait Sobre Energie, et en partant des plus gros consommateurs, l'impact sera plus grand... Une analyse personnalisée des consommations du bâtiment ou à l'échelle d'une ville avec des graphiques et un suivi des mesures leur sera utile, sinon cela reste trop général, mais je ne sais pas si c'est RTE ou Enedis qui transmet plutôt cette analyse ? J'ai mis en avant ÉcoWatt dans notre lettre d'information 23.
  • En utilisant tous les canaux d’informations telle que : les réseaux sociaux et médias, les services des mairies, les partenaires, les affichages.
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  • Effacement ou report des consommations
  • Donner les périodes pour lesquelles différer les usages. Attention au conseil de lancer des machines à laver linge/vaisselle en période creuse car dans les immeubles collectifs anciens, se pose la question du bruit et des vibrations des équipements
  • Programmation/régulation du chauffage des bâtiments Usages numériques
  • Travailler dans différents niveaux d'écogestes : niveau1 (le plus simple) : utiliser les escaliers ou éteindre les lumières et écrans... niveau 2 (ceux qui ne dépendent pas des personnes individuelles) : programmer la température de consigne...
  • Voir les écogestes proposés par le défi DÉCLICS (100 écogestes recensés)
  • Chauffage
  • Je pense qu'il faut renforcer l'aspect des "heures de pointe" qui me semble un niveau sur lequel on parle trop peu aujourd'hui. Alors que peut-être il y'a moyen de diminuer et différer des usages et cela pourrait devenir un défi collectif stimulant, piloté par RTE, qui a la capacité de nous transmettre les données en temps réel sur tout le réseau... (aussi identifier peut-être les équipements les plus énergivores, il me semble que les radiateurs électriques sont un vrai problème en France, donc attaquer certains angles) En tant que citoyenne, je serais pour recevoir des notifications en cas d'urgences et de prévisions de surconsommation sur les heures de pointes. Et bien préciser les meilleures actions possibles d'écogestes pour un gain efficace. La télévision pourrait même relayer ou Franceinfo pour inviter chaque citoyen à faire sa part. (pas reçu ou vu vos 3 appels) D'autres outils sont meilleurs pour aider les citoyens à réaliser des écogestes (comme Défi Déclics ou nosGEStesclimat) donc vous ne pourrez pas tout couvrir, sinon votre identité principale devient moins lisible, je crois qu'il faut donc valoriser vos forces/ compétences, appuyer sur les données en temps réel et notifications en cas d'urgence et sur les heures de pointes. Ce que les autres n'ont pas les moyens de faire... et se coordonner avec d'autres réseaux qui ont les autres compétences. Pour les collectivités, je n'ai pas fait l'expérience sous cet angle, les actions qui auront de l'impact et sur lesquels ils auront des leviers d'action. Par exemple la lumière dans les bâtiments vides et même dans les villes, parfois allumé en journée ou à des heures où c'est inutile, puis aller vers moins d'usage de lumière... Plusieurs expérimentations en cours, avec système d'allumage automatique si quelqu'un passe dans la rue...
  • Surtout je propose de noter les écogestes pour que les gens puissent faire l'addition de leur poids, mais aussi cela permet de prioriser, de voir l'impact si on ne le fait (qu’individuellement) mais aussi qu'en additionnant de petits gestes on peut faire un gros changement (individuellement et collectivement). Je pense qu'il faut noter aussi les techniques d'efficacité comme la rénovation et les aides qu'on peut avoir.
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  • Non. Montrer l'intérêt financier de le faire aussi !
  • Animation continue
  • Oui avec des outils pédagogiques comme montrés par Nomad Appart
  • C'est indispensable, il est intéressant de replacer dans un contexte global de dérèglement climatique et surtout de montrer aux personnes que l'on sensibilise que la structure fait aussi sa part.
  • Non il faut donner envie et suivre/accompagner
  • Cela dépend des personnes, on est tous différents, ce qui est sûr est que la ni la sensibilisation ni la mobilisation garantissent la mise en place des écogestes à la maison à moyen ou long terme...
  • C'est une première étape pour enclencher un processus de changement mais ce n'est probablement pas suffisant pour passer l'action. Pour cela il faut pouvoir mettre dans l'action, avoir des conseils, des astuces, la possibilité d'expérimenter, d'apprendre à faire autrement (montrer concrètement comment faire), etc.
  • Mesurer, accompagner
  • L'information sur le gain de confort et financier est un levier mais l'accompagnement/facilitation sur le changement de comportement ou travaux me semble encore plus impactant.
  • C'est un premier pas essentiel mais non cela ne semble pas suffisant. De par mes expériences, j'ai l'impression qu'il faut un accompagnement, des temps collectifs pour augmenter le niveau de motivation, le jeu, le défi par des objectifs collectifs et individuels, renforçant le lien social et l'entraide, apprendre, expérimenter, mesurer et voir les progrès. Un pas après l'autre. Démarrer par le thème qui fait envie, qui inquiète, qui intéresse puis petit à petit on peut ensuite s'intéresser à un autre thème... Une plateforme numérique, voire une application, peut aider à suivre l'évolution des actions et garder une trace des mesures. Avoir son profil personnalisé, avec des graphiques mais aussi d'autres notes, ressources à un même endroit me semble utile. Bien comprendre les enjeux climatiques, les risques, les délais pour baisser nos émissions Carbone, la hauteur de marche de 10 Tonnes ou plus à 2 Tonnes, et les liens aux énergies fossiles, à la surconsommation, à des besoins non essentiels et que nous sommes interdépendants avec la nature, les ressources naturelles, les animaux, le collectif, c'est crucial et c'est ce qui est difficile à faire comprendre. C'est un parcours progressif entre réflexion et action. Pourtant cette conscience de notre interdépendance, du danger, de déséquilibrer le système jusqu'à des points de non-retour est vraiment ce qui me pousse personnellement à agir, pour la survie des espèces, sauver la beauté et le mystère de la vie... Nous sommes tous différents donc je pense qu'il faut diversifier les approches pour toucher différentes personnes qui sont dans leurs mondes, inspirer et donner envie d'agir par les axes qui les intéressent, par leurs talents. Et véhiculer de l'enthousiasme, fabriquer le monde d'après avec ce qu'il peut apporter de meilleur et plus joyeux. (façon Rob Hopkins, villes en transition, écovillages)
  • Oui, mais je pense qu'il faut également l'éveil d'un esprit collectif. C'est essentiel de savoir qu'on fait tous un effort ensemble et qu'on forme une grande équipe bien solidaire et qu'on est prêts à s'entraider par rapport aux problèmes de chacun.
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  • NSP trop mais avec les hausses de tarif, cela va se voir d'autant plus !
  • Tout dépend des contextes et situations
  • Oui et peut être plus que des travaux de rénovation énergétique faits par un tiers, qui induisent souvent un effet rebond des consommations énergétiques
  • Les résultats d'audits énergétiques instrumentés ont montré qu'il y avait une part intéressante sans être la principale pour les écogestes (car dans notre cas, présence de cuisines dans le bâtiment).
  • Tout dépend du point de départ en matière de revenus ou de niveau de consommations mais ça peut être très significatifs pour des ménages qui ont du mal à boucler les fins de mois
  • SI ! en suivant les défis Déclics on mesure des économies moyennes de 8% !
  • Oui au départ. Il existe un plafond avec une courbe logarithmique qui pose la question de l'énergie à déployer pour les derniers engagements...
  • Oui si la réduction de la conso énergétique passe par l'amélioration de la qualité des bâtiments (isolation, ensoleillement, équipement chauffage) - posant la question du financement difficile pour les occupants.
  • Cela dépend d'où l'on démarre mais personnellement oui je pense que cela peut être tout à fait significatif sur les factures. Pour moi cela a donné des résultats mais il faut pouvoir comparer son foyer aux autres foyers similaires pour s'en rendre compte et bien suivre ses données, ses factures. Après plusieurs années, en 2021 en électricité je suis autour de 740 kWh, soit 20€/mois et en gaz (dominant) 2200 kWh sur l'année, foyer 1 personne, 41m2, immeuble ancien mal isolé mais expo Sud/nord 2ème étage. Mon équipe a remporté le défi FAEP à Pantin ;) Rien que le mousseur sur la douche et les robinets me semble super, hyper sympa quand il nous est donné. Il serait bon de les donner aux plus gros consommateurs ;) Les résultats ne sont pas forcément immédiats, par contre car il faut du temps pour mettre en place de nombreuses actions (et les factures augmentant c'est moins visible), il faut aussi de l'engagement, du courage, sortir de sa zone de confort, trouver des associations pour se faire accompagner, un voisinage engagé dans ces démarches donne aussi de la motivation, des ateliers fait ensemble, le jardin partagé... Pour s'approcher d'une empreinte carbone de 2 Tonnes, il faut aller d'écogeste en écogeste, et vers de plus grandes actions qui peuvent être longues et complexes à mettre en œuvre comme éliminer la voiture pour ceux qui en ont une ou mettre en place le covoiturage, déménager si besoin pour rapprocher lieu de travail et de vie, être près d'une gare ou d'un bus ou avec des pistes cyclables, arrêter l'avion, tester d'autres types de tourisme local, faire de l'éco-rénovation, diminuer la viande et toutes ses consommations de biens, vêtements, identifier toutes les bonnes adresses en seconde main, Amap etc donc être ouvert et ne pas rester focalisé juste dans un domaine ce qui arrive souvent, que compost/ jardin ou que mode éthique et pas énergie et transport etc. C'est bien la diversité et le cumul de tous les écogestes qui aura de l'impact ainsi que l'entraide, la garantie que tout le monde s'engage (citoyens + entreprises + collectivités + Etat + UE puis monde) pour que tout le monde agisse de concert... Une amie que j'ai accompagnée avait l'impression que cela ne servait à rien de faire des écogestes si les grosses entreprises et les collectivités ne le faisaient pas, on entend cela souvent, ça fait partie du cheminement... Je pense que plusieurs acteurs agissent de plus en plus, il faut aussi que les villes communiquent et surtout nous montrent concrètement ce qu'elles font (chiffres, visites de sites, réunions d'information...) Pardon j'ai été très bavarde ! J'espère qu'on arrivera à croiser tous ces retours d'expériences et avancer beaucoup plus vite !
  • Il existe un impact au niveau des occupants qui atteindra rapidement ses limites. Pour qu’il ait d’avantage d’impact sur la sobriété sur la consommation énergétique, il serait nécessaire d’impliquer toutes les parties prenantes.

Rappel du programme

Animation : Marie-Laure Falque Masset, AREC

Introduction

  • Présentation de l’étude sur les imaginaires
  • Agenda de l’année

Sobriété dans les bâtiments résidentiels et tertiaires : retours d’expériences et contributions en commun

  • Julia Hidalgo, CLER
  • Vincent Levistre, Énergies Solidaires
  • Séverine Laurent, RTE
  • Sylvie Merran-Ifrah, Sobre Énergie

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